Si j’étais un bon Dieu je serais là,
Tout au bout de la rue près de chez toi.
Aucun doute tu n’aurais de mon existence.
Aucune peine à me parler de tes souffrances.
Pour le locataire inquiet
Je serais ce propriétaire qui, tout au bout du couloir,
Garderait sa porte ouverte
Accueillant nuit et jour ses pires cauchemars.
À côté de l’itinérant qui a faim,
À l’improviste je passerais,
Un sac rempli de victuailles et de légèreté
Soupçon de rêve, discrète gracieuseté
À l’ado qui confronte
En ami malhabile je lui ferais se rendre compte
Que revendiquer coûte que coûte
Ne lui rendra pas fier service ni grande écoute
Devant le p'tit voleur de rue j'arriverais,
Inopinément en inconnu
Lui torturer l’âme pour ses délits
Ceux-ci lui apportant que malheur et grands soucis
Attendant tristement sa mort,
Près du malade je veillerais
Bienveillance et espérance
De ses convictions dignes
De la vie suivant l’Après
Neutralisant sa peur
En une main empoignant
Sa prière d’un meilleur devenir
À l’endeuillé je provoquerais
Ce rêve presqu’éveillé qui montrerait
Que la mort au final n’est en vain
Qu’une autre merveilleuse vie
Qu’il arriverait à goûter quelques secondes endormi.
Rédigé par : Annik Gélinas
Révisé par : Gabrielle Landry-Demers
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