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Annik Gélinas

UN JOUR IL M’A DIT… AH ! SI J’ÉTAIS UN BON DIEU…



Si j’étais un bon Dieu je serais là,

Tout au bout de la rue près de chez toi.

Aucun doute tu n’aurais de mon existence.

Aucune peine à me parler de tes souffrances.

Pour le locataire inquiet

Je serais ce propriétaire qui, tout au bout du couloir,

Garderait sa porte ouverte

Accueillant nuit et jour ses pires cauchemars.

À côté de l’itinérant qui a faim,

À l’improviste je passerais,

Un sac rempli de victuailles et de légèreté

Soupçon de rêve, discrète gracieuseté

À l’ado qui confronte

En ami malhabile je lui ferais se rendre compte

Que revendiquer coûte que coûte

Ne lui rendra pas fier service ni grande écoute

Devant le p'tit voleur de rue j'arriverais,

Inopinément en inconnu

Lui torturer l’âme pour ses délits

Ceux-ci lui apportant que malheur et grands soucis

Attendant tristement sa mort,

Près du malade je veillerais

Bienveillance et espérance

De ses convictions dignes

De la vie suivant l’Après

Neutralisant sa peur

En une main empoignant

Sa prière d’un meilleur devenir

À l’endeuillé je provoquerais

Ce rêve presqu’éveillé qui montrerait

Que la mort au final n’est en vain

Qu’une autre merveilleuse vie

Qu’il arriverait à goûter quelques secondes endormi.

Rédigé par : Annik Gélinas

Révisé par : Gabrielle Landry-Demers

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